21, Mar 2023
Formation sur le Global Laboratory Leadership Programme.

Le programme de formation sous régionale sur le « Global Laboratory Leadership Programme » (GLLP) s’est clôturé au Mali lors d’un atelier organisé au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux (CICM) de Bamako du 13 au 18 mars 2023.

Le programme « GLLP » a été élaboré par six organisations de renom : l’Association des laboratoires de santé publique (APHL), les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (US-CDC), le Centre européen pour le contrôle et prévention des maladies (ECDC), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH, anciennement OIE) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le but de renforcer les capacités des directeurs et cadres supérieurs de laboratoire de santé humaine, animale, environnementale et végétale en matière de leadership et de gestion. Cette formation devra permettre à tous ces laboratoires de jouer efficacement leur rôle essentiel dans la détection, la prévention et la lutte contre les maladies. Longtemps organisé au niveau national dans plusieurs pays à travers le monde, c’est la première fois qu’un programme de portée sous-régionale vient d’être organisé dans la région Africaine de l’OMS.

Les participants de ce premier programme sous-régional étaient issus de cinq pays de la sous-région d’Afrique centrale parmi lesquels la République du Congo, le Gabon, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le Tchad.

Au total quatre compétences essentielles sur les neuf prévues dans le Cadre de compétences de leadership pour les laboratoires ont été couvert : Système de laboratoire, Leadership, Management/Gestion et Communication. Ce programme sous-régional a été organisé de mai 2022 à avril 2023 avec des séances d’apprentissage en présentiel, des sessions d’apprentissage virtuel, des missions et des projets sur le terrain, soutenus par le mentorat. Plusieurs intervenants, Professeurs ou experts, ont été invités à participer leur expérience avec les participants sur des thématiques diverses. Le travail sur le terrain a été organisé sous la direction d’un mentor, Professeur ou expert, dans le domaine.

A ce sujet, Professeur Justin MASUMU a mentoré Mr Jean-Paul KABEMBA du Laboratoire Vétérinaire de Goma sur « la mise en place d’un cadre de collaboration ‘‘Une seule Santé’’, pour la surveillance des maladies à l’interface ‘‘Hommes – Faune sauvage, Animaux d’élevage’’ » dans le Nord–Kivu en République démocratique du Congo et Dr Edith NKWEMBE de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) de Kinshasa qui a travaillé sur « la mise en œuvre de la communication digitale dans la stratégie de communication du laboratoire des virus respiratoires » au Département de Virologie, INRB/RDC. Outre les deux participants susmentionnés qui ont pris part à cette formation, la RDC a aussi été représentée par trois autres participants parmi lesquels Dr Stomy KARHEMERE, Directeur-Adjoint de l’INRB qui a été mentoré par Prof. Désiré TSHALA, Dr Djo KALENGA, Médecin Vétérinaire-Epidémiologiste du Laboratoire Vétérinaire de Lubumbashi, mentoré par Dr Yan MADIMBA ainsi que Mr Cléophas MALABA, ancien Directeur de la Direction des Laboratoires/Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention et actuel Secrétaire Général à la Communication et Média qui a été mentoré par Prof. Kilian SONGWE.

Remise des brevets

La séance de remise des certificats de participation et de mérite qui ont été attribués respectivement aux mentorés et a été organisé en date du 16 mars 2023 au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux, en présence des représentants des Ministres de la santé et du développement rural du Mali ainsi que ceux des représentants de la FAO, l’OMSA et l’OMS ainsi que du Directeur Général du CICM.

Gallérie

13, Fév 2023
EPILEPSIE  » chez les animaux domestiques « 
Source: Equipe de communication DOPERAUS/RDC

Origine du mot

Qu’il s’agisse des humains ou des animaux, le mot épilepsie vient du verbe grec epilambanein, qui signifie “surprendre”. L’épilepsie est une maladie dont l’unité conceptuelle et pathologique est représentée par la survenue de crises de nature épileptique qui vont se répéter plus ou moins  fréquemment, plus ou moins longtemps au cours de la vie d’un individu.

Une crise d’épilepsie est une l’expression clinique d’un dysfonctionnement d’une population de cellules cérébrales (les neurones), organisées en réseaux plus ou moins complexes et en état d’équilibre permanent entre des mécanismes excitateurs et inhibiteurs. Pour de multiples raisons, ce réseau peut échapper au processus de contrôle du fonctionnement neuronal normal. Ce dysfonctionnement peut être aigu mais habituellement éphémère. La crise restera unique et ne représente qu’un phénomène réactionnel face à une agression cérébrale. A savoir que l’installation de la maladie est définie par la récurrence des crises  suppose ce dysfonctionnement soit  permettant mais activé par intermittence.

Causes

Les causes responsables d’une épilepsie chez les animaux domestiques (chien et chat) sont multiples entre autres une malformation congénitale, un accident vasculaire cérébral, une lésion cérébrale, une inflammation du cerveau, un trouble métabolique (hypoglycémie), une intoxication (présence d’une substance toxique dans le sang), en cas d’une insuffisance hépatique ou rénale.

Symptômes

Les manifestations des crises d’épilepsies peuvent varier. Malheureusement, cette maladie a tendance à évoluer dans le temps. Ainsi, si les premières crises passent parfois inaperçues, leur fréquence augmente avec les années. C’est la répétition des crises qui représente un caractère dangereux.

On distingue trois phases dans une crise d’épilepsie :

La phase qui précède la crise : le chien se lèche les babines, il se promène sans raison, il salive, urine ou vomit, il montre ses signes de stress et d’inquiétude. Cette phase dure parfois quelques heures, voire plusieurs jours.

La phase de crise : le chien a des convulsions, il se raidit, tombe et rejette sa tête en arrière. Il peut trembler, vomir, aboyer, gémir, saliver, respirer rapidement et/ou difficilement, avoir des mouvements involontaires. Cette phase dure entre 1 et 5 minutes.

La phase qui suit la crise : le chien est immobile, puis a souvent des difficultés à se relever. Très fatigué, il peut avoir du mal à se déplacer et à contrôler ses mouvements, il peut avoir subitement très faim et soif et il peut parfois présenter une cécité passagère. Selon l’intensité de la crise, elle peut durer quelques minutes ou plusieurs jours.

Prévention ou traitement

Prévenir une crise est difficile, mais il est possible d’adopter les bons gestes pour veiller au bien-être de votre animal dès que l’une se manifeste. En voici quelques conseils.

  • Ne paniquez pas : certes, c’est impressionnant, mais votre chien ne souffre pas. Gardez donc votre sang-froid.
  • N’intervenez pas pendant la crise : ne touchez pas votre chien en crise et n’essayez pas de tenir sa langue. Non seulement il ne peut pas l’avaler, mais il risquerait surtout de vous mordre.
  • Limitez les stimuli qui risquent de prolonger son état d’excitation neuronale : éteignez les écrans, les lumières, la musique. Éloignez les enfants et évitez les bruits pour que la pièce soit la plus silencieuse possible. Ne parlez pas à votre chien, il doit rester dans le calme, y compris pendant la phase de récupération.
  • Sécurisez la zone : assurez-vous que rien dans son environnement ne risque de le blesser. Placez des coussins pour le protéger s’il est à proximité d’un meuble et assurez-vous qu’il ne tombe pas du lit ou du canapé.
  • Chronométrez la crise : au-delà de 5 minutes de convulsions ou si les crises s’enchaînent sans récupération, appelez votre vétérinaire de toute urgence.
  • N’hésitez pas à filmer une crise pour la montrer ensuite à votre vétérinaire.

Les bons gestes au quotidien

Au quotidien, limitez les facteurs déclencheurs.

Évitez tout ce qui peut lui occasionner du stress, de la fatigue ou encore les sources de chaleur. Sortez-le et alimentez-le à heures fixes et évitez les bouleversements de son quotidien et les changements. Au sein de la maison, privilégiez le calme.

Administrez le traitement à heures fixes, sans oubli, sans modification ni arrêt.

Surveillez ses crises : notez les dates, les heures, les durées et tout élément important.

L’épilepsie secondaire peut être traitée relativement facilement. Votre vétérinaire vous présentera les solutions et effectuera les traitements et interventions nécessaires à la guérison de votre chien.

En revanche, il n’est pas possible de guérir l’épilepsie primaire. Néanmoins, elle peut être traitée afin de la soulager et d’en réduire l’intensité, la durée et la fréquence. Le traitement est alors administré à vie afin que l’animal retrouve une existence presque normale.

Le traitement de l’épilepsie primaire est formulé à base de molécules aux propriétés sédatives. Malheureusement, les effets secondaires sont fréquents, de la somnolence à la faiblesse musculaire, en passant par l’intoxication du foie. Ce type de traitement nécessite donc un suivi régulier au moyen d’analyses sanguines. Quoi qu’il en soit, il est prescrit par palier, afin de contrôler la manière dont le chien y réagit et de l’y habituer en douceur.

Il est possible de soulager votre chien avec des plantes aux vertus sédatives afin de remplacer le traitement s’il est mal toléré ou de le compléter s’il est insuffisant. En revanche, demandez toujours l’avis de votre vétérinaire.

Votre chien peut vivre longtemps, même s’il est atteint d’épilepsie. Il suffit de lui administrer le bon traitement, d’intervenir rapidement lorsque cela est nécessaire, et de le surveiller pendant les crises afin qu’il ne se blesse pas.

Docteur Elvis KONDE, DMV/PTV-FEI https://www.facebook.com/elvis.konde.1

28, Sep 2022
JOURNÉE MONDIALE CONTRE LA RAGE (28 septembre 2022). La rage : Une seule santé, Zéro mort.

Messages à la population générale :

1. La rage est évitable à 100% par la vaccination

2. la rage tue aussi à 100% dès que les signes sont présents

3. faites vacciner vos chiens chaque année par un Médecin vétérinaire

4. allez vite dans un centre médical à chaque morsure de chiens

5. vacciner un chien coute 20 fois moins cher que prendre en charge une personne mordue

6. ne tuez pas un chien qui a mordu quelqu’un; amenez-le chez le médecin vétérinaire

7. les enfants, ne cachez pas les morsures des chiens, présentez- les aux parents

8. ne laissez pas les chiens en divagation

9. consultez toujours un centre médical en cas de morsure même si le chien est vacciné

10. bien laver la plaie après la morsure avec du savon

11. ne falsifiez pas le carnet de vaccination de votre chien en cas de morsure; quelqu’un peut payer sa vie à cause de ça

12. Faire vacciner son chien, c’est se protéger contre la rage

13. Faire vacciner son chien, c’est se mettre à l’abri des poursuites judiciaires en cas de morsure

14. Faire vacciner son chien, c’est lui manifester son affection

15. toujours consulter un médecin vétérinaire en cas de morsure de chien

16. le chat peut aussi transmettre la rage; traitez-le comme le chien

17. le singe peut aussi transmettre la rage; traitez- le comme le chien ou le chat

Message au personnel soignant:

  • 1. la rage est évitable par une bonne prise en charge
  • 2. toujours administrer un SAT après morsure
  • 3. ne pas suturer une plaie de morsure
  • 4. toujours consulter un médecin vétérinaire en cas de morsure pour le suivi du chien mordeur
  • 5. toujours informer le bureau de la zone de santé en cas de morsure
  • 6. toujours demander l’origine de la plaie surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant
  • 7. une rage déclarée est fatale; n’attendez pas les signes pour intervenir
  • 8. ne pas se fier au carnet de vaccination du chien même validé; demandez le suivi du chien par un médecin vétérinaire
  • 9. en cas de mort, de fuite ou d’abattage sans trace du chien mordeur, mettez en place le schéma d’une prise en charge totale de la personne mordue

Message aux acteurs de lutte multi sectorielle contre la rage:

  • 1. la rage n’est pas une maladie de l’homme mais celle de l’animal; l’homme l’atteint accidentellement
  • 2. la bonne prévention contre la rage, c’est la vaccination du chien et du chat et du singe
  • 3. seule une bonne collaboration entre le médecin et le médecin vétérinaire permettra d’éliminer la rage
  • 4. la rage est évitable à 100% par une bonne prise en charge
  • 5. la prise en charge d’une personne mordue est tributaire de l’état sanitaire de l’animal mordeur; travaillons ensembles
  • 6. considérons toute morsure comme potentiellement une alerte à la rage
  • 7. C’est vrai que l’approche Une Santé peut bien conduire à Zéro mort de rage

Editeur : justin MASUMU
Professeur Ordinaire
Directeur Exécutif du CIGERS

2, Sep 2022
« Une seule santé » : l’expertise de l’université d’Ottawa reconnue

En 2021, l’Initiative de recherche collaborative One Health sur les épidémies (COHRIE) du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) était lancée. Cette initiative vise à comprendre et à démontrer comment la recherche sur les nouvelles menaces épidémiques axée sur l’approche « Une seule santé » peut contribuer à protéger la santé et les moyens de subsistance des populations, à renforcer les systèmes alimentaires locaux et à promouvoir la durabilité de l’environnement.

Les plateformes « Une seule santé », bénéficiaires d’une subvention de 5 millions de dollars visant à les décentraliser et les rendre opérationnelles, sont dirigées par le Pr Sanni Yaya et son équipe de recherche, en collaboration avec des chercheurs de la Guinée et de la République démocratique du Congo (RDC), deux pays fortement touchés par des maladies endémiques et à potentiel épidémique.

Lancements du projet DOPERAUS

Le 10 juin 2022, Stéphanie Maltais, chercheuse postdoctorale de l’Université d’Ottawa et membre de l’équipe du Pr Yaya, était de passage à Conakry pour le lancement officiel du projet DOPERAUS (Décentraliser et Rendre Opérationnelles les Plateformes « UNE SEULE SANTÉ »), sous le haut patronage du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du pays, et en compagnie des chercheurs principaux, le Pr Alpha Kabinet Keita et Dr Abdoulaye Touré.

Ce lancement a été l’occasion de rappeler la problématique des zoonoses en Guinée, notamment la grippe aviaire qui a récemment fait son apparition dans le pays. Dans son allocution, la secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a salué la mise sur pied de ce projet intégrateur et novateur qui permettra au Canada et à la Guinée de se retrouver et de sceller des liens de collaboration autour de la lutte contre les zoonoses.

Le 7 juillet dernier, Rodrigue Innocent Deuboue Tchialeu, chercheur de l’Université d’Ottawa et membre également de l’équipe du professeur Yaya, a assisté au lancement du projet à Kinshasa, aux côtés des chercheurs principaux de la RDC, les Drs Justin Masumu et Sheila Makiala. Le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda, en a profité pour rappeler l’importance de la prise en charge globale des maladies à potentiel épidémique telles que la maladie à virus Ebola. Il a par ailleurs encouragé tous les partenaires à soutenir ce projet qui permettra d’améliorer les capacités de lutte contre les épidémies et les maladies émergentes.

1 M$ supplémentaire pour l’apprentissage en continu

L’équipe de l’Université d’Ottawa, sous la direction du Pr Sanni Yaya, a obtenu une subvention supplémentaire d’un million de dollars du CRDI, qui servira à coordonner l’ensemble des activités de mobilisation des connaissances, de renforcement des capacités et de mise en réseau des équipes de recherche de quatre projets de l’initiative COHRIE : DOPERAUS, ainsi que trois autres initiatives se déroulant en Colombie, en Équateur, en Guinée, au Libéria, au Nigéria, en Ouganda, au Pérou et en Sierra Leone.

Soucieuse de veiller à l’apprentissage en continu, à l’utilisation des résultats produits et au rayonnement de l’initiative aux niveaux régional et mondial, l’équipe souhaite organiser des activités de communication et de transfert des connaissances pour l’ensemble de la COHRIE, ainsi que des activités de mobilisation des acteurs locaux pour informer et améliorer les politiques nationales et régionales, et offrir des activités de formation et de renforcement de capacités en matière d’analyses sexo-spécifiques et genrées, de recherches sexo-transformatrices, de transfert et de vulgarisation des connaissances scientifiques et d’engagement des décideurs politiques.

L’Université d’Ottawa assurera la coordination de ce projet tout en travaillant avec des organisations locales, qui seront engagées pour mener les activités de mobilisation des parties prenantes dans chacun des pays concernés. La pandémie de COVID-19 a mis en relief l’importance et la pertinence du concept « Une seule santé » face aux risques sanitaires mondiaux. Grâce à l’expertise de ses chercheurs, l’Université d’Ottawa contribue activement à des partenariats multisectoriels à l’échelle internationale afin d’élaborer des stratégies de lutte contre des maladies graves et des menaces sanitaires de grande ampleur.

Source : gazette@uOttawa.ca

1, Sep 2022
Bonjour tout le monde !

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